Lukàcs ou une éthique du meurtre



Lu, avant de me coucher:

"Avec la cohérence du converti fervent, Georg Lukàcs alla, autour de 1920, jusqu'à penser les nouvelles règles du meurtre commis avec de bonnes intentions, sous le nom d'une "Deuxième Éthique". Le nombre deux devait ici signifier que l'on se rappelait certes la première éthique, hostile au meurtre, de la tradition judéo-chrétienne, mais qu'on la mettait consciemment hors service pour pouvoir passer sans entrave à l'action révolutionnaire.
L'idéalisme absolu de l'engagement révolutionnaire déchaînait l'instrumentalisme total pour éliminer les obstacles qui entravaient la nouveauté." (Peter Sloterdijk, Colère et Temps, Hachette, p. 204.)

Bon, une éthique du meurtre. Je ne crois pas que ça puisse remettre en question son travail sur le roman et tous ses travaux de sociocrétinisme. Mais, quand même!

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