Le livre électronique donne des boutons



Encore au banc des accusés: la technologie et son incidence sur nos habitudes de lecture.

La chronique de Jean Larose de samedi dernier dans Le Devoir, non sans ironie, évoque le « spectre [qui] hante le monde du livre ». Un autre résistant, ce Larose... même s'il écrit que « chacun sent que toute résistance est vaine ». On sait bien que pour lui c'est tout le contraire, que lui, il reste seul à lire, à écrire, à penser.
Ce devient une maladie chronique d'envoyer au diable la technologie au Devoir. Dans les pages littéraires, on a des boutons chaque fois qu'on entend parler du livre électronique.

On en vient à se demander si la moyenne d'âge au-dessus des 60 ans des journalistes du cahier littéraire ne les rattrape pas.

Plus ça va, plus je me dis que ce n'est pas de la bonne manière qu'on aborde ce débat (?) technologique qui risque anéantir des millénaires de pages écrites. On n'a pas à être pour au contre, on n'a pas à se battre contre des moulins.

J'aime bien la réaction de Nicolas Dickner sur Hors champ :

"Nous sommes en plein Web 2.0: l'époque de la littérature sociale.

Presque tout le monde y patauge. Nonagénaires, condamnés à mort et luddites - sans compter ceux qui ne s'abonnent que pour dire au monde entier à quel point tout ça les emmerde.

Voulez savoir mon avis? Ce n'est ni bien ni moche. Parfois un peu lassant - comme cette vieille télévision qui, au plafond de l'urgence de l'hôpital Saint-Luc, joue 24 heures sur 24, dans l'indifférence générale."

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