Joe Sacco ou renouveler le journalisme



Je tiens absolument à écrire à propos de Joe Sacco, non, pas l'ancien joueur des Mighty Ducks d'Anaheim. Le Joe Sacco qui a inventé un genre : le BD reportage.
Il est reporter et s'est rendu dans des endroits chauds du monde. La Bosnie et la bande de Gaza, notamment.
Il fait de la BD politique. Je vous vois venir. "Tu sais moi la BD, ce n'est pas mon truc." Ou encore: "J'aime beaucoup Tintin". Bien sûr, bien sûr. Ça dénigre la BD sans en avoir lu une depuis la petite école.
J'étais loin d'être conquis à l'idée de lire une BD, même les plus en vogue m'avaient fait "bof".
Mais Joe Sacco, ce n'est pas pareil. C'est tellement bien fait.
Je viens de finir Footnotes in Gaza, cette BD qui raconte les massacres oubliés qui ont eu lieu dans les villes de Rafah et de Khan Younis.
Je n'arrête pas d'en dire du bien. C'est facile d'accès et bien fait.
Sans blague, Sacco est à mon avis un incontournable. Me voilà emballé comme à la petite école, du temps où j'empruntais 10 bds d'un coup à la bibliothèque.
Franchement, je lui donnerais, à Joe Sacco, le Nobel de la paix et le Nobel de littérature la même année, autour de 2020, pour l'ensemble de son oeuvre.

Procurez-vous l'exemplaire sur Gaza et vous aurez l'air moins niais lorsque vous parlerez de ce conflit si complexe, et complexe est un euphémisme. Du pur plaisir.
Chez Drawn & Quarterly, rue Bernard.

2 commentaires:

  1. +1 point pour avoir réussi à me convaincre qu'une bédé, ça peut être cool. Même les Tintin, je me les tapais en VHS, c'est dire...

    -1 point pour avoir posté ton billet trois heures après que je sois passé devant D&Q.

    RépondreSupprimer
  2. Les bédés comme tu l'écris, même si ça s'écrit presque comme pédé, ce l'est pas. En fait, je sais pas. Je lis juste Joe Sacco, ou presque.

    RépondreSupprimer