Les doléances du cinéaste


Des commères. Je ne sais pas si vous avez vu ces échanges entre l'éditorialiste Mario Roy et le cinéaste Xavier Dolan... L'intérêt? Je ne sais trop.

"C'est pas ça que j'ai dit. Non, c'est ça que tu as dit." Des pies.

Dans un premier temps, Mario Roy écrit sur Dolan, qui lui réplique, ensuite vient, par M. Roy, la réplique de la réplique. Voici la réplique de la réplique.

Au-delà du piaillement, on est tellement habitué d'entendre piailler que ce bruit sur le financement, on ne l'entend plus. Il y a un écoeurement de tout ce qui est politique dans l'art, le financement en particulier. Avec raison.

Je crois qu'on déteste un peu Dolan pour cette raison. Pas seulement à cause de la jalousie, pas seulement à cause qu'il est fendant, mais parce qu'il parle sans arrêt de financement. Il a peut-être raison, d'ailleurs. Comme on ne peut se passer de financement, on ne peut cesser de pérorer sur les conditions du financement artistique.

Je n'entends plus le bruit de la rumeur.

Le bruit de la critique se fond dans le bruit des "Zartistes". Je dis ça sans moquerie. Je dis Zartistes parce que parler sans arrêt de financement ce devient un peu déplacé, comme parler d'argent à un souper de famille. Parler de financement quand on parle si peu d'art.

Je trouve que parler financement ça tue l'art à petit feu.
En ce sens, et seulement en ce sens, Roy a un peu raison quand il dit que l'histoire de son non-financement a été l'histoire de son film.

Il a visionné beaucoup de films, il est capable de parler. De la culture cinématographique qu'on veut.

Parle-nous de films, Xavier.

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