Falardeau



Alors que le corps de Pierre Falardeau est encore chaud, la pourriture refait surface. Je voulais écrire à propos de Falardeau, mais je ne le ferai pas. Pas ici. Je vais me contenter de lire La liberté n'est pas une marque de yogourt, son recueil d'articles. Son ton pamphlétaire nous renseigne sur les débats qui se sont tenus au Québec. Ce recueil, ça nous en apprend pas mal plus sur l'histoire récente du Québec que n'importe quel almanach.

La pourriture qui refait surface ce n'est pas Falardeau voyons! Enfin, un peu, mais ce sont surtout les paroles rances de ceux qui ont parlé si maladroitement de lui après sa mort. Il y avait quelque chose d'indécent là-dedans, dans ces hommages d'une fausseté rarement égalée. Il y avait quelque chose de vraiment lâche. Asteure qu'il ne peut plus se défendre, on va dire du bien de lui.

Ce bien, il n'en aurait pas voulu. Il aurait craché dessus. Ces gens-là, comme le chantait Brel jacassent et puent l'hypocrisie à plein nez. Pourquoi ont-ils une si mauvaise haleine, ces gens-là?

Ces gens qui ont dit tellement de bien de lui après sa mort, on ne leur avait rien demandé. Viennent mettre leur grain de sel pareil. Quand quelqu'un meurt, ils se sentent obligés de commenter sans arrêt. Se sentent obligés de "rendre hommage". Je ne dirai rien sur lui.

Comment donc parler des autres? Comment parler des morts, surtout?

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